Voici, pour mes nouveaux abonnés, l’historique des lettres déjà envoyées. Bonne lecture et n’hésitez pas à réagir !
Bonjour chère lectrice, cher lecteur,
Vous avez pu constater depuis quelque temps un engouement phénoménal pour l’intelligence artificielle dans la génération de textes, d’images, de voix et d’animations (avec par exemple ChatGPT, MidJourney, DALL-E, Studio D-ID…). Cela va bien au-delà des remplacements de ciel qui ont déjà envahi les logiciels d’édition de photo les plus réputés.
Nous voyons fleurir sur le Net des vidéos combinant ces outils, où un personnage fictif s’exprime sur tel ou tel sujet. Il y a 2 ans, j’avais été fort intrigué par la reconstitution en mouvement de portrait de personnages historiques sur des chaînes YouTube dédiées (comme MysteryScoop).
Ma curiosité gourmande m’a poussé à expérimenter quelques-uns des outils à la mode, pour me rendre compte des usages et résultats possibles.
Les technologies mises en œuvre évoluent à une vitesse incroyable. En parallèle, les tarifications pour continuer d’y avoir accès se mettent en place tout aussi rapidement.
Cependant, cette déferlante pleine de potentiels soulève des questions éthiques qui méritent d’être examinées.
La génération de texte : l’intelligence artificielle accélère le processus d’écriture, notamment dans le domaine du journalisme, de la publicité ou de la création de contenu pour les réseaux sociaux. Cependant, il est important de se demander si ces textes générés automatiquement peuvent vraiment remplacer la créativité et la qualité de l’écriture humaine. De plus, cela questionne sur la crédibilité des sources et le relai des propos douteux sur le Web. ChatGPT a été entrainé sur des données bornées à 2021. Mais il existe des extensions permettant de le faire fonctionner sur l’actualité d’Internet.
La génération d’images : l’IA permet de créer des images réalistes, des modèles 3D, des dessins et des graphiques. Cela aide à la conception de produits, la publicité ou les jeux vidéo. Nous pouvons donner une seconde vie à des photos anciennes ou endommagées, avec la restauration de couleurs, des contrastes et des détails. J’ai été particulièrement impressionné par la création de costumes magnifiques aux inspirations guidées par mes mots clés. Toutefois, il est légitime de se demander si ces images générées automatiquement peuvent remplacer le travail artistique et la créativité humaine. La ressemblance avec le sujet original est encore limitée. Pour combien de temps encore ?
La génération de voix : l’IA produit des voix synthétiques pour les assistants virtuels, les publicités et même les chansons. Cela peut être utile pour les personnes souffrant de troubles de la parole. Cependant, de nombreux acteurs de doublage sont déjà poussés à vendre leurs voix aux intelligences artificielles, pour la création de nouvelles performances, avec ou sans leur accord.
De façon générale, ces technologies innovantes produisent des résultats professionnels en un temps record. Mais elles soulèvent des questions de propriété intellectuelle, d’usurpation d’identité, de perte d’authenticité et d’émotion et d’uniformisation du paysage artistique. En février, et c’est une première, l’office américain du droit d’auteur a révoqué la protection accordée à l’autrice Kristina Kashtanova pour des illustrations de BD produites avec MidJourney. Les raisons principales sont l’absence de contrôle humain sur la génération des images et l’imprédictibilité du résultat.
Il parait illusoire d’aller contre le mouvement de fond des usages de l’IA. Mais de nombreux métiers se retrouvent concurrencés par des algorithmes de plus en plus efficaces et redoutables.
De mon côté, en tant que photographe, je suis intéressé de pouvoir déborder du cadre de la restitution pure avec l’enrichissement d’éléments imaginaires, que je suis incapable de réaliser à la main. Je m’amuse à générer des autoportraits fantaisistes plus ou moins flatteurs.
Il nous appartient de trouver le juste équilibre entre l’utilisation de l’IA et le travail humain pour des réalisations de qualité et éthiques. Il serait dramatique que des métiers d’artisanat disparaissent par la facilité de confier nos projets exclusivement à des programmes déshumanisés.
Et vous chère lectrice, cher lecteur ? Que pensez-vous des productions de l’intelligence artificielle ? Cela ne laisse pas indifférent, que l’on soit admiratif ou révolté ?
Avez-vous déjà demandé à une IA de produire votre contenu commercial ou marketing ? Seriez-vous tenté par un portrait alternatif ? ou laissez-vous cela aux geeks friands de nouveautés ?
Excellent week-end et à la semaine prochaine.
Bonjour chère lectrice, cher lecteur,
Je vous propose aujourd’hui d’illustrer les différentes utilisations de l’image fixe ou animée pour votre entreprise :
La publicité et les promotions : Les images illustrent vos publicités sur tous les supports : médias sociaux, journaux et autres publications. Les vidéos sont particulièrement intéressantes pour des annonces dédiées au streaming en ligne.
La présentation de produits ou services : Les photographies ajoutent de l’intérêt et de la compréhension lors de présentations commerciales de vos produits ou services, sur votre site ou dans vos catalogues. Les vidéos sont utilisées pour créer des visuels plus interactifs et engageants. Ces images doivent être de qualité supérieure pour aider les clients potentiels à visualiser votre offre et à imaginer vos produits dans leur vie quotidienne.
Le contenu pour les médias sociaux : Votre présence régulière en images sur les réseaux sociaux est un puissant levier pour promouvoir votre entreprise. Elle permet de créer des discussions sur des sujets pertinents dans votre contexte et encourager l’engagement de la communauté en ligne. Ce type de contenu est vite consommé et renouvelé. Il requiert moins d’exigences artistiques que vos images institutionnelles.
Les portraits : Les portraits professionnels d’équipe ou individuels apportent de l’humanité au site web de votre entreprise, à vos brochures et autres documents marketing. Ils constituent aussi la matière au trombinoscope interne, qui aidera grandement les arrivants à faire connaissance avec leurs nouveaux collègues.
La couverture d’événements : L’objectif est de restituer vos événements tels que des conférences, des salons professionnels, des lancements de produits, des inaugurations, des concerts et d’autres événements similaires. Les images peuvent également promouvoir les événements futurs et montrer le professionnalisme de votre entreprise.
Les événements internes de cohésion : Il s’agit de documenter les moments importants (activités de team-building, cérémonies, remises de prix, fêtes de fin d’année…). Les images sont partagées avec les personnes qui n’ont pas pu assister à l’événement ou servir de rappel visuel des moments de joie et de camaraderie partagés. Elles aident à renforcer la culture de l’entreprise et l’engagement des employés. Elles montrent les moments de succès, qui inspirent l’investissement personnel. Enfin, les images renforcent les liens en créant un sentiment d’appartenance à une communauté. Les photos de groupe, par exemple, montrent les employés travaillant ensemble et se soutenant mutuellement, ce qui encourage l’esprit d’équipe. Les images de moments de loisir, comme les sorties ou les activités sportives, consolident les relations en dehors du cadre professionnel.
Les reportages sur l’entreprise : Les reportages photo et vidéo sont l’occasion de mettre en exergue vos particularités, l’ambiance dans votre organisation et ses valeurs. Ils montrent l’environnement de travail, les employés, leurs activités quotidiennes, les innovations et la responsabilité sociale. La force du reportage est son aspect immersif, qui amène une forte empathie auprès du public et des clients.
La mise en lumière de nouveaux métiers : Rien de tel que l’image pour présenter un nouveau métier et en montrer les différentes facettes. Elle révèle, en situation, les méthodes, les équipements utilisés et les compétences requises. Elle humanise les personnes qui exercent ce métier, dont la représentation est plus claire et concrète. Les candidats potentiels comprennent ce qui est attendu d’eux s’ils venaient à occuper le poste. Et les clients s’attachent d’emblée au service ou au produit proposé en découvrant les coulisses et le procédé de production.
En synthèse, avec l’utilisation de l’image de manière créative et professionnelle, votre entreprise dispose d’un contenu attractif qui aide à augmenter sa visibilité en ligne, à améliorer son image de marque et à promouvoir son activité.
Et vous chère lectrice, cher lecteur ? Quelles utilisations retenez-vous pour votre entreprise ?
Si votre projet photo/vidéo d’entreprise est mûr, je vous invite à remplir ce petit questionnaire afin d’en discuter.
Excellent week-end et à la semaine prochaine.
Bonjour chère lectrice, cher lecteur,
Aux origines de ma passion pour l’image est l’envie de capturer des scènes animalières et de nature. Je suis un grand amoureux de la vie animale, sous toutes ses formes, sans aucune discrimination. Je suis profondément ému par sa contemplation. Les grandes espèces me fascinent, avec parmi elles les emblématiques fauves et cétacés. Mais, en fait, la taille compte peu. Il est plus facile et fréquent de rencontrer les petites créatures, dont les formes et les couleurs n’ont rien à envier aux grosses. Sur terre, sous l’eau, dans les airs, j’aime la variété qui défie l’imagination. Les insectes et les araignées également m’enchantent. Je me suis d’ailleurs promis de capturer en image les minuscules collemboles (dits « Cocos »), dont raffolent les amateurs de macrophotographie.
À la maison, mon épouse et moi sommes accompagnés de quatre chats. Et oui, je suis plutôt « Team féline », mais cela ne m’empêche pas d’apprécier la gent canine, les chevaux, les oiseaux et les NAC.
J’ai parcouru le salon Equita Lyon 2022, avec un immense plaisir. J’ai photographié les rapaces au poing de leurs soigneurs au parc de Courzieu. Et je suis partenaire d’un club d’éducation canine, où humains et chiens jouent ensemble avec bonheur. J’ai acquis la réputation d’être à ce point discret et non intrusif, que ma présence n’altère pas le comportement des animaux. Je prends soin de respecter leur nature et leurs exigences particulières pour saisir les instants de vérité.
À la différence d’une séance de portrait où le photographe dialogue avec le modèle pour installer la confiance, la photographie animalière demande une attitude furtive et de l’observation pour anticiper les mouvements sans les perturber. Bien sûr, au début, une présentation à l’animal est nécessaire en le laissant envisager et renifler, de façon à être identifié comme un familier. L’idéal pour une séance animalière est de profiter d’une belle journée en extérieur. Comme toujours, il faut préférer les heures quand le soleil n’est pas trop haut. Le zénith donne un éclairage dur peu apprécié. Les nuages ne sont pas un souci, au contraire, car ils diffusent la lumière pour gagner en douceur.
Selon l’éducation des animaux, ils sont, soit en liberté, soit en laisse. Il est indispensable de sécuriser l’espace, pour se préserver d’une échappée, de véhicules, de passants ou d’autres bêtes. Choisir un moment sans promeneurs est judicieux. Il est utile de prévoir jouets et friandises, pour capter l’attention du modèle. On ne dirige pas un animal non dressé. On le motive selon ses penchants. Le regard, composante essentielle des images qui nous font vibrer, interpelle quand il est dirigé vers l’appareil.
Pour magnifier notre sujet, l’angle de vue importe. L’objectif photo est de préférence à hauteur des yeux, ou bien en contre-plongée. Pour cela, je suis doté de genouillères, afin d’être en confort au sol. La rafale du boitier offre la possibilité de sélectionner les meilleures expressions. La contrepartie est de trier parmi de nombreux clichés, dont la majorité ne seront pas conservés.
Mon but est de proposer un album suffisamment riche, propice à faire revivre en immersion une séance ludique et heureuse.
Et vous chère lectrice, cher lecteur ? Avez-vous le projet d’une séance avec votre ou vos animaux, en intérieur ou en extérieur ? Si vous n’avez vous-même pas de compagnon équin, félin ou canin, envisagez-vous d’offrir une séance photo à un parent ou un ami ?
Enfin, si votre projet photo/vidéo est mûr, je vous invite à remplir ce petit questionnaire afin d’en discuter.
Excellent week-end et à la semaine prochaine.
Bonjour chère lectrice, cher lecteur,
Le thème de ma lettre d’aujourd’hui est une évidence. Une semaine après l’évènement, je suis toujours emporté dans le tourbillon des émotions vécues au festival Yggdrasil.
Il s’agit de ma première venue à Yggdrasil (l’arbre-monde dans la mythologie nordique), dont j’avais beaucoup entendu parler. Il est dédié aux mondes de l’imaginaire. Et c’est exactement cela !
Je m’y suis pris trop tard pour être photographe officiel. Je fus juste accrédité, ce qui donne droit à une entrée gratuite, mais non aux espaces réservés. J’espère que le relai par les organisateurs me fera gagner en reconnaissance.
J’ai pu retrouver avec bonheur des amis vus à la Japan Touch. Et j’ai fait de nouvelles rencontres fabuleuses.
Certes, la couverture de festivals ne pérennisera pas financièrement mon activité (à moins d’être reconnu mondialement 😉).
Ma quête dans ces projets-passion est d’être ému au plus profond de mon être et en parallèle de me créer de la visibilité.
Mes images sont mises gracieusement à la disposition des artistes, exposants et visiteurs (contre crédit avec mon nom sur les réseaux). Des confrères se concentrent sur les photos des visiteurs mises en vente.
Ce n’est pas pour l’instant ma priorité. Et je m’aperçois, porté par mes préférences, que les images de visiteurs ne sont pas les plus nombreuses (10% environ).
L’attraction ressentie la plus puissante est pour le bodypainting, organisé par l’association Lyon Bodycolor. Je suis absolument fasciné par le travail des artistes et l’interprétation des modèles.
Les créatures, issues de nombreuses heures de peinture minutieuse, sont plus belles les unes que les autres. Ce fut un véritable coup de foudre pour moi. Quelle photogénie ! À me faire oublier ma technique avec ma tête d’enfant émerveillé.
Ma reconversion professionnelle récente vient fondamentalement du besoin de retrouver du sens et mes sens au quotidien. J’élimine autant que possible les sources de stress, pour profiter mieux de mon temps de vie.
L’échappée dans l’imaginaire est très bienfaisante. J’y éprouve la sérénité et le délice de la contemplation, nécessaires à mon équilibre.
Toutefois, deux longues journées à déambuler avec mon lourd matériel sont une épreuve physique, qui m’a coûté de jolies courbatures aux jambes.
En effet, je m’accroupis souvent pour photographier en contre-plongée, cadrage qui me plait beaucoup. Il est important que l’objectif ne soit pas plus haut que le regard des sujets.
La contre-plongée permet souvent d’occulter un arrière-plan quelconque et de magnifier le personnage. Elle peut en revanche déformer les proportions, ce qui est parfois un choix artistique délibéré.
Mon article sur Yggdrasil est toujours en construction à l’heure où j’écris ces lignes. Les sous-albums, organisés par évènement, arrivent au fil de l’eau.
On y retrouvera bien sûr le bodypainting, mais également, le défilé Harajuku, une troupe d’orcs et gobelins, du cosplay, un défilé retro vintage, du combat médiéval, du sabre coréen, des musiciens, des cracheurs de feu, des stands d’artistes…
Je pense qu’il me faudra 2 semaines au total pour finaliser les albums photos et les vidéos. Une pause dans ma prospection de clients. J’avoue que j’ai du mal à lâcher le sujet qui m’obnubile jour et nuit.
Et vous chère lectrice, cher lecteur ? êtes-vous sensibles à ces univers particuliers, très loin de la réalité souvent pesante ? Dites-moi tout ! Je vous laisse aller visiter ma rétrospective au gré de vos envies.
Excellent week-end et à la semaine prochaine.
Bonjour chère lectrice, cher lecteur,
Une de mes récentes séances de portrait fut forte en émotion. En effet, ma cliente, une belle femme au sourire resplendissant, arrive anxieuse au rendez-vous.
Elle m’avoue avoir été à deux doigts d’annuler, n’étant pas à l’aise avec son image.
J’étais fort surpris, car elle me donnait l’impression d’une personne radieuse, qui devait au contraire avoir confiance en elle. Mais, je suis le premier à savoir que notre propre reflet est souvent problématique.
Bon, je suis habitué à cette inquiétude, mes modèles n’étant pas des professionnelles de la pose devant un objectif, bien au contraire.
Nous discutons donc pour briser la glace. Je promets à ma modèle qu’elle va prendre plaisir à notre séance et même qu’elle va s’amuser.
L’ambiance est amicale. Nous évoquons les souhaits en termes d’images. Nous retenons le fond blanc du mur plutôt qu’un des fonds texturés que j’ai apporté. L’arrière-plan blanc se fonce avec le jeu des lumières placées très près du sujet et donnera un gris plus ou moins sombre.
Ma modèle est grande. Et en toute logique, elle préfère se tenir debout. Lors d’une autre séance, j’ai joué avec une chaise haute, qui contrastait avec la petite taille de la personne. C’est une affaire de ressenti qu’il faut expérimenter.
Je suggère plusieurs attitudes, mettant en œuvre la posture générale, le port de tête et le positionnement des bras et des mains. Il est important que les doigts soient étendus et non pas repliés, sauf pour tenir la bordure d’une veste. Les sourires sont très faciles à obtenir. Je n’ai qu’à profiter de la nature enjouée de madame.
Après quelques tests pour vérifier l’éclairage, je présente un premier résultat sur l’écran. Instantanément, la joie s’exprime et les tensions se calment. Elle est rassurée.
Du coup, nous expérimentons davantage. Petit à petit, je propose des alternatives. Et je me permets même de saisir à l’improviste des expressions de surprises.
À chaque fin d’une série de photos, je présente le résultat. Cela ancre la confiance.
Ma modèle se met à jouer et à improviser. Elle change de tenue pour varier les couleurs et les textures. Elle est heureuse et cela m’enchante.
L’heure passe très vite en fin de compte. Je dois veiller à maîtriser le temps, car je suis souvent emporté par le bonheur de ces moments feutrés.
Quand nous terminons la séance, je suis chaleureusement remercié. Ma promesse du début est tenue !
Ces parenthèses enchantées me ravissent et m’émeuvent. De retour à mon atelier, je revis l’instant en développant les photographies.
Il n’y a pas de doute : les images sont au cœur de ma raison d’être.
C’est une très grande satisfaction d’avoir transformé un moment potentiellement stressant en une récréation ludique.
La pratique du portrait me plait pour deux raisons principales, que je retrouve moins dans mes autres thématiques : la relation privilégiée avec le modèle et le travail sur l’éclairage.
Et vous chère lectrice, cher lecteur ? Dites-moi, en réponse à ce mail, votre sentiment concernant une séance photo de portrait ! Quelles sont vos réticences et vos attentes ? Est-ce un projet pour bientôt ?
Excellent week-end et à la semaine prochaine.